Librairie on-line

(Ambiance studieuse à l'atelier/iphoto J.L.)

Dernières nouvelles de l'édition : Yannick Bouillis, basé à Amsterdam, est à l'origine d'un projet de librairie on-line. Il a organisé en novembre 2010 Offprint Paris, un salon dédié à l'édition photographique indépendante et organisera un salon du livre d'artiste à Amsterdam en mai 2011. Nous vous invitons à visiter le site web d'Offprint Paris, réalisé par le graphiste Thomas Buxó, également installé en Hollande où il collabore avec de nombreuses structures et artistes. Pour plus d'informations, rendez-vous sur www.manystuff.org/?p=9913

Le monde de Yé

« Tout ce que je vois par principe est à ma portée, au moins à la portée de mon regard. « La nature est à l'intérieur », dit Cézanne. Qualité, lumière, couleur, profondeur, qui sont là-bas devant nous, n'y sont que parce qu'elles éveillent un écho dans notre corps, parce qu'il leur fait accueil. Cet équivalent interne, cette formule charnelle de leur présence que les choses suscitent en moi, pourquoi à leur tour ne susciteraient-ils pas un tracé, visible encore, où tout regard retrouvera les motifs qui soutiennent son inspection du monde ? »

Que ces quelques lignes tirées du dernier écrit de Maurice Merleau-Ponty, L'œil et l'esprit, servent d'introduction aux travaux actuels de Yé Hong, interrogeant la science et le regard qui nous permettent chacun selon leurs modalités de toucher aux choses les plus proches comme les plus éloignées et de les faire tenir ensemble.

Le monde de Julie

Comment faire un livre sur les sentiments sans faire un livre « sentimental » ?

La question rejoint l'écart entre le « fait main » de l'atelier et sa discrétion ou sa transformation dans le livre qui revendique avant tout son statut d'objet produit en série définissant sa propre esthétique.

C'est à partir de premières recherches sur le tissage des liens et le réseau complexe des sentiments entre deux personnages s'appuyant sur Bérénice (une nouvelle d'A.E. Poe), que l'on assiste aujourd'hui à une réflexion naissante sur la famille et les traces de l'enfance, le lecteur glissant peu à peu vers la recherche d'une mémoire et les bribes du souvenir.

Parcours en quelques images des travaux actuels de Julie Buissière.

«La carte donne à voir l'ossature du voyage... », à l'attention de Camille / 2

« La carte donne à voir l'ossature du voyage, elle est un intermédiaire entre le rêve et le rêveur. »

Michel Butor, Mobile, 1962

De la vanité comme modèle de l'œuvre

Produire de la fiction comme produire du réel ou encore exposer la fiction comme exposer le réel en ayant recours aux procédés scientifiques de la classification semble mettre à mal toute volonté de distinction ou de hiérarchisation des faits ou des éléments utilisés dans la documentation. Avec l'ordonnancement et l'agencement des pièces ainsi indexées commence l'effacement des origines qui s'opère nécessairement pour faire place au récit tout en soulignant la vanité de cet effort de reconnaissance. Nous avons souvent fait appel à Ed Ruscha sur ce sujet ou aux publications de Christian Boltanski, et nous rappelons également les deux articles d'Anne Moeglin-Delcroix évoqués en cours vendredi : Du catalogue comme œuvre d'art et inversement et La documentation comme art dans le livre d'artiste*.

Prolongement et mise en abîme avec l'artiste Melik Ohanian, dont le travail ne cesse d'interroger les codes et les méthodes du monde scientifique et les représentations du monde et du réel qui en résultent. Ainsi du manuel Island of an Island, un livre qui retrace et documente l'apparition de l'île de Surtsey au large de L'Islande entre 1963 et 1967 à la suite d'une éruption volcanique, lui-même présenté au cœur d'une installation du même nom : quand le livre documente l'installation dont il procède, qui documente le sujet, qui documente un lieu... À retrouver dans la monographie de l'artiste aux éditions HYX...

*Anne Mœglin-Delcroix, Sur le livre d'artiste, articles et écrits de circonstance (1981-2005), Le Mot et le Reste, 2006

Images et récits, sur quelques livres d'artistes aujourd'hui

C'était le titre de la présentation de ce matin qui rassemblait autour d'un même questionnement un ensemble de livres d'artistes issus du fonds de la médiathèque des Abattoirs de Toulouse, celui de la pratique documentaire comme pratique artistique. Si l'œuvre comme le document ont le pouvoir de nous enseigner et de nous renseigner, pour autant le document peut-il faire œuvre ? C'est en allant puiser dans sa capacité à faire récit au travers d'un contenu préexistant que les artistes abordent ce nouveau genre, fortement critique en reproduisant et en réinvestissant dans l'œuvre des modèles inventés à d'autres fins : l'encyclopédie, le catalogue, la revue, le magazine ou encore l'album. Si les modes opératoires varient, c'est souvent pour mieux explorer et dénoncer un système de valeurs. Que ce soit pour faire trace, pour présenter des faits, des événements ou encore sa propre production, il s'agit toujours de convoquer et épuiser le sujet par la documentation en adoptant une fausse neutralité, recomposée ou inventée.

Artistes présentés : Michel Aubry, Barbara Bloom, Alain Bublex, Gérard Collin-Thiébaut, Hans-Peter Feldmann, Dan Graham, Douglas Gordon.

Remerciements : Fabrice Raymond, médiathèque des Abattoirs, Toulouse.

www.lesabattoirs.org/mediatheque/presentation.htm

Précédentes conférences de l'atelier :

15.10.10 / L'héritage de Walter Benjamin, artistes, graphistes et micro édition

22.10.10 / Approche historique du livre d'artiste : Ed Ruscha et Fluxus

Actualité du graphisme

Pour tous les graphistes de l'atelier épris de typographie et de son rapport à l'espace (Lola, Laurène, Tristan... ), il reste quelques jours pour visiter l'exposition Flavia Cocchi à la Galerie Anatome...

www.ateliercocchi.ch/

www.galerie-anatome.com/

D'un salon l'autre

Carin Goldberg / The SVA Senior Library, 2004 ; Sketchbook 1949

Carin Goldberg, une graphiste à découvrir pour sa première exposition en France au Mois du graphisme d'Échirolles, jusqu'au 30 janvier 2011. www.graphisme-echirolles.com/

Carin Goldberg consacre son art depuis vingt ans à la vie culturelle américaine et New Yorkaise (son atelier est situé à Brooklyn et elle enseigne à la School of Visual Arts de New York), et plus particulièrement au monde de l'édition. En attendant de vous rendre à Échirolles, son travail sur le livre qu'elle conçoit avec une économie de moyens et une pertinence impeccable est à découvrir sur son site: caringoldberg.com/

Chloé Poizat, une illustratrice à retrouver au Salon du livre et de la presse jeunesse, parmi les invités de l'exposition La vie de Château, jusqu'au 6 décembre.

Chloé Poizat a suivi ses études à l'Institut d'Arts Visuels d'Orléans où elle a été diplômée. Sa formation au dessin et aux techniques de la gravure y a été déterminante. Elle se consacre depuis à l'illustration pour la presse (Libération, Le Monde, Le Magazine Littéraire, Lire) et pour l'édition. Son travail fait appel au dessin et au collage et est exposé régulièrement à Paris, en France et à l'étranger. Il déploie un monde étrange et énigmatique, peuplé d'un bestiaire insolite qui renvoie aux rêves de l'enfance. Mais encore et surtout, Chloé Poizat est conceptrice et éditrice des Nano-books, une forme expérimentale de livres qu'elle publie de manière autonome.

www.chloepoizat.com

www.salon-livre-presse-jeunesse.net/I_04_01_pri.php

Hommage à Seth Seigelaub à la médiathèque des Abattoirs, musée d'art contemporain de Toulouse

«Pour être un vrai livre, si l'on ose dire, un livre sous l'aspect banal qui nous est familier, fabriqué comme le sont nos livres ordinaires, le livre d'artiste n'en répond pas moins à un projet spécifique. Il est totalement livre tout en étant pleinement art ; peut-être même est-il d'autant plus livre qu'il est art (...)»

Anne Mœglin-Delcroix, «Esthétique du livre d'artiste»

Intitulée 69 année conceptuelle, l'exposition, organisée et présentée par la médiathèque des Abattoirs de Toulouse, rend hommage à Seth Seigelaub, marchand et éditeur établit à New York entre 1968 et 1971.

Rappelons que Seth Seigelaub aura un rôle déterminant comme commissaire indépendant d'expositions et occupe une place historique dans le développement du livre d'artiste comme nouveau genre artistique.

L'exposition se déroule du 24 novembre au 12 février 2011, à ne manquer sous aucun prétexte !

Le texte de Jérôme Dupeyrat : "exposer, publier..."

Liste des ouvrages exposés

«Voyager c'est bien utile... », à l'attention de Camille

«Voyager c'est bien utile, ça fait travailler l'imagination. Tout le reste n'est que déceptions et fatigues. Notre voyage à nous est entièrement tourné vers l'imaginaire. Voilà sa force. (...)

Et puis d'abord tout le monde peut en faire autant. Il suffit de fermer les yeux.

C'est de l'autre côté de la vie.»

(Louis-Ferdinand Céline, Voyage au bout de la nuit)

Bilan des premiers travaux en quelques images

Quelques images du bilan du 12 novembre, présentant successivement un extrait des travaux de Clémence Pensec, Camille Gadmer, Célia Portet, Julie Buissière et Coralie Legall.

Sujets de recherche

La première séquence de travail vient de se terminer, elle a permis la formulation visuelle des univers et des questionnements explorés.

Synthèse des sujets abordés :

Julie Buissière / Personnages en quête d'auteur : l'homme, la femme et l'éditeur...

Lola Coudignac / La lettre et la part de l'écrit dans le dessin

Clément Duval / Trouble et confusion, "l'envers" du récit...

Camille Gadmer / L'attirance de l'ailleurs, le récit de voyage et les écrivains voyageurs

Laurène Girbal / Le langage et la typographie

Yé Hong / Principes analogiques, de la vie des plantes considérée comme un modèle du vivant

Victoria Lacombe / La maladresse et la métamorphose

Coralie Legall / La violence de l'ironie, un travail qui prend sa source dans l'étude des expressions de la langue française

Tristan Marie / Lire : comment, pour qui, pour quoi...

Clémence Pensec / La rencontre, ou comment faire portrait

Célia Portet / De la vengeance, un combat entre nature et culture

Lucie Soulat / Le hors champ de la lecture

BAT éditions

Un grand merci à BAT éditions et à Jérôme Dupeyrat pour l'envoi de FAN N°2 — Centre Aéré — August 2009

www.bat-editions.net/

Revenons à l'intermedia

Il semble important de revenir sur la notion d'intermedia qui appartient en quelque sorte à l'histoire du livre tel que nous l'envisageons, puisque forgée par Dick Higgins dans le contexte des activités Fluxus. Pour cela, citons simplement Jérôme Dupeyrat dans la conclusion de l'étude présentée dans notre précédent post : " La notion d'intermedia désigne des formes esthétiques qui émergent entre les médias, c'est-à-dire pour Higgins entre tous supports, techniques ou langages susceptibles de participer à la transmission d'un message. L'intermedia n'est pas le recours simultané à plusieurs médias, mais l'effet de leur réelle réciprocité et de leur fusion conceptuelle.

Les livres d'artistes, hautement indéterminés et ouverts à toutes les expérimentations susceptibles de s'inscrire entre le mot et l'image, relèvent tout à fait de l'intermedia. Les ouvrages qui ont été évoqués le rendent évident ; ils tendent vers une fusion conceptuelle des langages textuels et photographiques, et ce que leur propos soit théorique, narratif, poétique, politique, ou résulte d'une habile combinaison de ces différents enjeux."

Première conférence

Nous avons profité de la rentrée pour présenter au nouveau groupe d'étudiants une publication récente de La revue des lettres modernes, intitulée "Livres de photographies et de mots". Parmi les douze textes rassemblés par Danièle Méaux consacrés à l'exploration des relations entre la photographie et les mots dans l'espace du livre nous y retrouvions une étude de Jérôme Dupeyrat, soulignant dans cette relation les capacités de coproduction et d'interaction. Nous avons souhaité recevoir l'auteur pour repenser avec lui la dimension "participative" des œuvres présentées et ouvrir le questionnement sur l'intermédia dans l'édition aujourd'hui. Présentation de sa conférence :

Coprésence et coproduction. Usages du texte et de l'image dans les livres d'artistes.

"Depuis les années 1960, les artistes contemporains ont fait grand usage du livre pour concevoir des œuvres associant texte et image (texte et photographie en particulier), deux matériaux privilégiés de leur démarche.

Il faut d’emblée souligner que ce n’est pas sur le mode de l’illustration que coexistent ces textes et ces images dans les livres d’artistes, qui ne sont ni des albums photographiques, ni des ouvrages illustrés. Mais le livre est pourtant bien un média approprié à leur coprésence, selon diverses modalités qui engagent le texte et l'image dans une relation de réciprocité, voire plus encore, de coproduction du sens.

Ce faisant, c'est alors sur le terrain de l'intermedia, si vaste aujourd'hui à l'heure du web et du numérique, que se situent les livres d'artistes."

Jérôme Dupeyrat est doctorant en esthétique à l'Université Rennes 2 (thèse sous la dir. de Leszek Brogowski et d'Anne Moeglin-Delcroix : "Exposer/publier. Places et rôles des éditions d'artistes dans les stratégies d'exposition contemporaines"). Il est par ailleurs éditeur au sein de la structure BAT éditions et de la revue 2.0.1, et enseigne l'histoire de l'art contemporain à l'école supérieure des beaux-arts de Toulouse.

Une rentrée 2010

Nouvelle session, nouveaux venus.

Cette année l'atelier veut privilégier le domaine de l'auto-édition.

La production, fondée sur l'utilisation de moyens légers se conjuguant à une certaine utopie et aux lois pragmatiques d'une réalisation efficace, doit faire la preuve d'une exigence personnelle et professionnelle, de la conception graphique à la réalisation de l'objet.

Après les récits du quotidien et la fiction, le programme de recherche de cette session 2010-2011 se concentre sur les problématiques personnelles des étudiants, fondement de toutes les expérimentations.

Le livre est le support de la recherche.

Les étapes successives du travail visent à la maîtrise de compétences propres au livre et à l'édition, ainsi qu'à l'acquisition d'une culture spécifique, de l'histoire du livre d'artiste à l'appropriation de ce médium par les graphistes comme support de création, et poursuivent deux volets complémentaires :

- un enseignement théorique : histoire de l'art et art contemporain, enjeux esthétiques et graphiques.

- un enseignement graphique et plastique.

Compte-tenu des trois niveaux à investir que sont la conception de visuels, l'élaboration du livre et le questionnement des enjeux de l'édition, nous faisons le choix formel du codex dans sa plus simple expression.

Le groupe est composé des étudiants suivants :

Julie Buissière, Lola Coudignac, Clément Duval, Camille Gadmer, Laurène Girbal, Yé Hong, Victoria Lacombe, Coralie Legall, Tristan Marie, Clémence Pensec, Célia Portet et Lucie Soulat.

Notules sur de nouveaux travaux

Nous reprenons le cycle de nos rencontres après une longue interruption liée à une période de work-shop et de stages.

Les quelques travaux examinés vendredi, annoncent des pistes de recherche.

Trois dossiers ont assez de contenu pour susciter quelques réflexions.

Pour Damien, il s'agit de réaliser une revue.

Pourquoi, dans quel but ?

Comment faire : quelles formes pour servir ce projet ? quels enjeux graphiques propres à l'univers des revues doit être étudié ?

Dans quel contexte contemporain et historique ?

Quelle spécificité sera revendiquée par l'auteur ?

Pour Émilie, le livre explorera les codes de la cartographie tant dans le contenu que pour la forme de l'objet. Nous nous trouverons confrontés à des questions similaires à celles évoquées plus haut.

Quel est l'objectif fonctionnel de cette recherche ?

Quelle sera la relation établie avec le lecteur ?

Ce langage formel très en vogue dans la sphère graphique devra être bousculé pour éviter les poncifs ?

Comment utiliser ces formes codées (dont il sera nécessaire de faire l'étude) pour un nouveau sens et lequel ?

Quelles sont les créateurs qui ont explorés ces codes, dans quel contexte et à quelle fin ?

Pourquoi ce penchant pour les formes préexistantes (au même titre que la typographie) ? Comment peuvent-elles devenir un alphabet pour exprimer d'une façon spécifique une pensée ?

Que deviennent-elles quand elles sont confrontées à l'espace du livre ?

Pour Sung Eun, le livre est revendiqué comme un lieu de révélation d'un monde inaccessible et indicible où les couches de sens se recouvrant page après page livrent un peu du monde du Rêve.

Au delà, de l'intérêt que pourra porter le lecteur sur les jeux formels, il faudra réfléchir à ce que l'auteur veut livrer, partager avec le lecteur. Pourquoi un livre et pourquoi ce livre ?

Comment instituer un dialogue entre invention graphique et penchant personnel (penchant à protéger, questionner, enrichir, perturber, etc) ?

La logique narrative devra faire également l'objet d'expérimentations sérieuses et intransigeantes. Tension du fil du récit, succession des séquences, alternance des différentes émotions (dues autant aux formes qu'à ce qu'elles représentent - présenter ou représenter ?) : tout cela doit faire l'objet d'un programme de recherches très approfondies.

Prochain atelier vendredi 11 juin.

Un nouveau livre

Olivier Morvan publie un nouveau livre.

Consultez le site http://www.escapologique.net/, rubrique Actualités.

ou http://issuu.com/agentliquide/docs/epav01

Actualité de l'atelier

Deux événements récents ont mobilisé l'atelier.

1. Tout d'abord à l'université de Rennes, les 18, 19 et 20 mars 2010, le colloque : « Le livre d’artiste : quels projets pour l’art ? ».

Clément et Damien préparent un document de bilan dont nous parlerons bientôt.

2. Des réalisations ont été présentées au Salon du livre ancien (16 au 18 avril au Grand Palais), dans le cadre du stand organisé par une dizaine d'écoles d'art qui se penchent ( chacune à leur manière) sur les questions posées par l'édition contemporaine.

De plus, la semaine passée, tous les étudiants ont participé aux Ateliers d'avril de l'iav-esad, sur le thème de La discrétion.

Une exposition du collectif « Exit »

Depuis le 6 mars, six étudiants présentent leurs travaux à la Supérette (rue des Pastoureaux, Orléans).

«Exit», c'est le nom de ce groupe et de leur exposition.

Sortir, partir, aller ailleurs… le nom nous engage à songer à ce début d'errance. Les images, les objets sont rassemblés dans une petite salle, remisés au fond de la boutique comme réservés à un groupe d'initiés.

Après avoir regardé, estimé chacune des pièces, une impression se confirme : il s'agit bien d'un art du nomadisme.

Les objets sont petits, se voulant d'une préciosité dérisoire, s'attachant à des références anodines : sacralisation d'une cacahuète, collection de pièces dont l'effigie officielle est remplacée par l'empreinte d'un objet du quotidien le plus trivial…

Bien sûr cela nous rappelle quelque chose dans la grande bibliothèque mentale des références : les sculptures des Inuits, les sucres de Boltanski entre autres.

Ce qui frappe c'est la cohérence de l'ensemble. De quoi cela procède-t-il ? Des espaces de travail réduits, des déplacements incessants, des moyens modestes, de la lecture sur écran qui réduit le champ de vision ? sans doute un peu de tout.

Ce qui frappe aussi c'est le regard sans illusion sur le monde bien que l'enfance ne soit pas loin.

Jusqu'au 27 mars.

Photographies de prototypes…

À l'occasion des journées Portes Ouvertes de l'IAV, sur les tables de lecture de la bibliothèque, des photographies présentent quelques prototypes de livres élaborés au sein de l'arc.

Il s'agit de donner à voir les pistes des recherches en cours et de partager les ambiances d'atelier.

Un désir de rigueur, de silence et de minimalisme qui guide nos investigations et notre manière de travailler (réfléchir et réaliser), a conduit aux choix opérés pour la mise en scène de cette installation.

Présentation des enjeux des 3 mois à venir…

« Espace du livre / édition et création » (EL/éc)

Semestre 8

Dates des 7 rencontres d’atelier :

Les vendredis : 19 février, 26 février, 4 mars, 26 mars, 2 avril, 28 mai, 4 juin.

Pendant ce second semestre, l'atelier sera le lieu

A. de l'approfondissement des connaissances et de l'expertise, théoriques et pratiques

A1. dans le domaine exploré par chacun

A2. de l'univers du livre en tant qu'auto-édition : publication d'artiste, de graphistes (notions d'échange par le canal du multiple et de l'édition).

B. d'une production qui, tout en utilisant des moyens légers (recherches autour des relations entre une certaine utopie et les lois pragmatiques d’une réalisation légère), devra faire la preuve d’une réelle exigence personnelle quant au niveau professionnel (de la conception graphique à la réalisation de l'objet).

C. de l'acquisition d'un rythme de production et d'une réelle autonomie appuyés par une auto-évaluation hebdomadaire.Chaque étudiant aura pour ambition, la constitution d'une bibliothèque d'au moins 10 « objets », conjuguant la cohérence du projet et la diversité des propositions.

Notes :

Dans la partie documentation de ce programme de recherche, une banque de données relative aux lieux, éditeurs, personnes traitant de ces préoccupations sera constituée par chaque étudiant qui devra profiter de ce semestre pour découvrir, visiter et se documenter sur les acteurs de ce domaine.

Quelques images de la dernière présentation de travaux du semestre 7……

Découverte

Maëla Conan

Sung Eun Lim

Pauline Fedec

Juliette Sainjon

Louise Devalois

Mohammed Boumbadji

Damien Dion

Émilie Blondeau

Nejma Fahari, Pierre Ruprecht, Maëla Fedec…

Pierre Ruprecht

Photographies de Clément Sayous

Actualités

Quelques informations déjà évoquées mais qui nécessitent quelques développements.

1. Parution de Mirandola de Gian Paolo Pagni. Étudiant de l'iav au début des années 90 où il travailla essentiellement l'image multiple (gravure, sérigraphie) et l'édition, il publie de nombreux livres et ses images paraissent régulièrement dans la presse (Libération, Le Monde, Télérama…).

Home-cooking, l'éditeur présente ainsi sa ligne éditoriale :

« Une toute nouvelle et toute petite maison d’édition : comme son nom l’indique, tous nos ouvrages sont faits maison. Bien sûr, vous vous en doutez, il n’y a pas de presse offset dans le salon, on évoque plutôt ici l’élaboration des livres, qui tente d’être conviviale et modeste. Homecooking, ce n’est donc pas l’usine mais plutôt le plaisir de faire éclore des projets en tout simplicité. Les livres Homecooking ont tous un rapport avec l’image : on se permettra bien des écarts, parce qu’on fait ce qu’on veut, en touchant à la musique, aux livres-objets, aux jeux – pourquoi s’en priver après tout ? »

La couverture du dernier numéro (177) d'Étapes reprend une des pages de cet ouvrage.

2. Au début de ce mois, de bon matin (de 6 à 7heures), sur France-Culture, l'émission « Éloge du savoir » a retransmis les cours de Roger Chartier : Qu'est-ce qu'un livre ?. L'heure étant peut-être trop matinale pour certains, nous vous informons que vous pouvez retrouver ces informations sur le site du Collège de France : http://www.college-de-france.fr/default/EN/all/eur_mod/audio_video.jsp

3. Nous avons souvent évoqué le travail réalisé par les éditions Incertain sens et le département « Art et pratique poétique » de l'université Rennes 2.

Depuis le début du mois de janvier, Le cabinet du livre d'artiste, vitrine de ce laboratoire, présente une exposition « Insert ».

Liste des artistes présentés : LYNDA BENGLIS . CHRISTIAN BOLTANSKI . EDOUARD BOYER . DANIEL BUREN . CLAUDE CLOSKY . SOPHIE CALLE . PHILIPPE CAZAL . DECTOR&DUPUY . PETER DOWNSBROUGH . ERNEST T . FRED FOREST . GROUP MATERIAL . STEPHEN KALTENBACH . YVANA KESER . JEFF KOONS . CHRISTIAN MARCLAY . LLOYD DE MAUSE . ANNETTE MESSAGER . JEAN-LUC MOULÈNE . YOKO ONO . ED RUSCHA . UNGLEE . MARTIN WALDE . DANIEL WALRAVENS . LAWRENCE WEINER

L'exposition a lieu du 21 janvier au 16 mars 2010.

4. Le groupe de musiciens, La Baraka, présente son nouvel album Déviation, depuis le 15 février.

Ce cd est accompagné d'un livre qui a retenu notre attention autant pour son contenu que pour sa forme.

Un des acteurs de ce projet, Corentin Parent, a travaillé à un programme de recherche sur les relations entre l'univers du livre et celui du cinéma au sein de l'atelier EL/éc de 2006 à 2008.