dimanche 16 janvier 2011

Faisons le point sur les travaux

Les travaux des étudiants progressent, ils prennent toutes les formes et seront grands, petits, brochés, dos carré-collé... Faisons le point sur quelques uns d'entre eux.


Célia Portet :

Théâtre du vivant et du monde qui m’entoure, mon travail met en scène sur papier des fragments de cruauté sublimée, des entités contraires qui s’affrontent dans un cycle infernal. Le texte de Shakespeare, Hamlet, sert de base à l’expression d’une tension.

J'ai ainsi travaillé sur les plis propres au livre, en les envisageant comme démarcation entre deux mondes. Ils coupent les dessins en deux et cassent la linéarité de l’ensemble des pages. Les images deviennent des fragments.


Clémence Pensec :

j’ai choisi de me concentrer sur une personne, Titus. Il est Kenyan et je le connais peu. Je sais simplement qu’il a beaucoup de rêves et qu’à ses yeux ce sont de futures réalités. Il se présente comme étant poète. Si au départ je souhaitais questionner le portrait, il m'apparait maintenant que mon travail évolue plutôt vers la question de la réminiscence, de l’obsession et de l’exploitation des libertés plastiques rendues possibles par le travail d’après mémoire.

J’ai choisi de réunir les fruits de mes différentes phases de travail dans trois codex distincts: l’un se concentre sur ce que Titus a voulu me transmettre de lui, le second contient une seule image qui semble de plus en plus fonctionner indépendamment et le troisième concerne ma vision personnelle de Titus liée à un texte de sa plume et à un texte de référence sur le visage que je n’ai pas encore déterminé.

Les trois livres seront de formats identiques proches du A4, mais de nombreux aspects de leur mise en forme restent à préciser à ce jour.


Victoria Lacombe :

À partir du principe du Cabinet de curiosité, soit un lieu où sont exposés des objets de collection, je cherche à présenter des êtres hybrides et monstrueux reflétant une angoisse inhibée, un souvenir enfoui et vaporeux.

On se trouve alors face à d'étranges portraits, sortes d’ombres et de silhouettes impossibles à approcher. Ils apparaissent légèrement et se trouvent dans un environnement fantastique, organisé en une série d’images composées d’être intangibles faisant appel au souvenir et à l’imaginaire, et à l'écho des êtres cauchemardesques qui nous faisaient si peur quand nous étions enfant. Pour eux j'ai inventé un univers du quotidien qui réponde à leur monde chimérique en les mettant en scène dans un instant volé.

Là, ces chimères prennent une forme « réelle » et s’exhibent à la lumière du jour en se laissant observer et étudier dans leur environnement. On se positionne alors en tant qu’observateur-voyeur face à ce théâtre de curiosité qui s’offre à nous, maintenant adultes, friands de l’observation et détachés (?) de ces souvenirs effrayants.

Le support livre nous soutient dans cette observation et nous permet de matérialiser ce cabinet de curiosité. On l’ouvre pour découvrir ce qu’il contient, soit ces étrangetés qui ont été saisies et donnent l’impression de pouvoir se déplacer à tout instant pour aller d’un endroit à l’autre.


Camille Gadmer :

Je travaille sur la retranscription graphique des souvenirs de voyages d'écrivains voyageurs.

Je m'insère dans leur vécu à travers mes illustrations ; je transcende ainsi mon morne quotidien en faisant miennes leurs aventures. Je travaille aussi sur la notion de concommitance des temps à travers la planète.